Dany Danino is geboren in 1971 en woont en werkt in Brussel. Hij maakt gravures, schilderijen, tekeningen en installatiekunst. Hij ontwikkelde een tekentechniek met blauwe Bic-pen en laat die kleur vaak in verschillende tinten terugkomen in werken met andere vormgevingstechnieken. Hij stelde onder meer tentoon in het Provinciaal museum Félicien Rops in Namen, in de Centrale For Contemporary Art in Brussel en in het Museum van Elsene.
L’artiste s’inscrit dans la filiation dionysiaque, pas tant le courant nietzschéen, apologète d’un art séducteur et immodéré d’ivresse, mais plutôt comme un art dionysiaque haptologique, l’idée que l’acte artistique engage globalement le corps, l’irréfléchi, voir l’inconscient, la chair blessée intensément marquée par sa mortalité. Chaque fois que Danino réfère à un grand artiste qu’il respecte et admire, c’est invariablement avec la même motivation : le grand art chante le corps dans ses euphories et dysphories, dans ses plaisirs et ses tourments, baroquisme effréné plutôt que classicisme équilibré.
Herman Parret
L’irréalisme fantasque et l’écriture expressionniste d’Ensor apparaissent à l’évidence comme figure tutélaire de Dany Danino. De même, L’Entrée du Christ à Bruxelles (1888) est une constante source d’inspiration, le plasticien y décelant une forme de cadavre exquis avant la lettre. … A l’instar de l’écriture surréaliste, Dany Danino compose une partition libre en une accumulation dionysiaque qui ne se lasse pas de stimuler le regard en sollicitant la sagacité de l’observateur attentif, le sens de lecture s’effectuant sur base d’une sorte de porosité et de circulation.
Pascale Viscardy (critique d’art), « Bille bleue », in : Dany Danino. Bile bleue, Edition Anversville / Yellow Now – Côté Arts, 2013.
Ce que Dany Danino livre est avant tout une vision qui passe par le filtre de son moi existentiel. Ce n'est pas juste à proprement parler un reflet du monde, c'est au mieux l'image démultipliée et éminemment complexe de ce qu'il perçoit, connait, imagine, retient, interroge et vit. Son oeuvre, qui comme toutes les grandes oeuvres est une interrogation sur le sens de la vie et sur la tragédie du destin funeste de l'homme venu de l'homme et voué au néant, une fois encore, se situe dans une lignée séculaire dont on peut dire qu'elle perdurera puisque l'interrogation restera sans réponse définitive
Claude Lorent, in : La libre Belgique semaine du 22 au 28 février 2013.